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Fabienne Berger

NATAL

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NATAL

2001
-
  • spectacle
Photos
 
Le propos de Natal est le changement. Ce propos est servi par un procédé vidéo qui s'intègre à la danse par le jeu d'images enregistrées et d'images filmées en direct par les danseurs.
Le changement. Comme une nouvelle maison après une ruine. On défait et reconstruit sans plans en suivant son coeur. Natal jette les danseurs dans une transe douce pour défaire ce qui ne va pas, et reconstruire quelque chose d'autre sans savoir encore la forme que cela prendra. Cette pièce pose la question de l'attitude que nous avons face à l'obstacle ou l'impasse. En particulier, elle démontre comment le regard que l'on porte sur les choses est déterminant et qu'il suffit parfois de changer d'angle pour qu'elles changent de nature.
 
Sur scène, les trois musiciens du Collectif Velma se joignent aux six danseurs, coincés entre un écran géant et le public... sur l'écran, un mur se monte plot après plot . Cet obstacle est-il réel ou simple projection de l'esprit ? Face au vide, devant le public, ou face à l'écran, dos au public, les danseurs oscillent et s'obstinent. Le vide fait peur, il offre le saut délivrance: soit tomber et mourir, soit chuter pour reconstruire... Progressivement, l'attitude des danseurs change. Plus ludiques, moins fixés sur l'obstacle, ils impriment à leur corps des mouvements en spirale. Le corps devient outil de changement intérieur. L'énergie change. Le regard sur l'obstacle change aussi. De solide, le mur s'effrite et devient liquide. Les danseurs s'emparent de la vidéo et la manient comme un outil de transformation. En cherchant une issue vers l'élévation, ils modifient leur propre perception de l'espace, comme celle du spectateur. La relation entre le danseur et le spectateur change aussi. Il n'est plus face au spectateur à valoriser sa propre expression. Il ne "contrôle" plus ce qu'il lui propose. Saisi par une caméra située très haut dans les cintres, son image retransmise en direct sur l'écran géant prend le dessus. Emotion physique et abstraite. Lâchant un peu d'égo, le danseur gagne en ascension. Il ne subit plus le mur projeté sur l'écran. Il prend sa place en se noyant dedans. Comme une méditation, un rêve éveillé. Quelque chose de subversif est signifié : ce qui est couché peut être debout. Après ça, la vidéo n'a plus lieu d'être. Le danseur "retourne" dans son corps et laisse courir une énergie brute et jubilatoire. Il ferme les yeux, laisse l'instinct le guider et prend le risque de déplaire. En forme de conclusion, le même mouvement est repris par chacun des danseurs. L'interprétation change suivant que le danseur se conditionne à l'amour ou à la haine.
 
" Je suis à la recherche d'un état nouveau. Depuis longtemps. Dans Azur blues, la dernière création, nous avons voyagé entre Colère et Zen. Un peu plus vers la colère, d'ailleurs. Derrière cette pièce, il y avait l'intention de faire de deux éléments contradictoires une chose, donc de construire. Aujourd'hui, je souhaiterais trouver une sorte de troisième voie...un état indéfini fait de chair subtile. " fb
 
Depuis 1998, la compagnie se concentre sur une recherche qui la lie à la vidéo pour réaliser ses thèmes. L'image, la matière, l'espace déplacé, déformé, transformé, perverti, le leurre, la transfiguration, la création d'images mentales, la signification du subtil. Et dans le cas de Natal, un partenaire essentiellement interactif avec les danseurs. Dans Azur blues, la vidéo avait pour mission de créer une passerelle entre Colère et Zen. Le procédé utilisé consistait à mêler la vidéo à la scène par l'association d'images enregistrées avec des images filmées en direct par les danseurs. Dans Natal, le même procédé a été développé dans un sens plus interactif afin d'aller plus loin dans l'intégration de la vidéo à la scénographie et au jeu des danseurs. Avec une attention toute particulière au regard et à la façon d'assembler les choses pour tenter d'éviter la gratuité. Le rôle dévolu à la vidéo reste donc au service du thème : le changement.
 
 
 

direction et chorégraphie . Fabienne Berger
danse . Young-Soon Cho, Susana Panadés Dìaz, Sarah Duc, Niki Good, Hideto Heshiki, Patrick Servius
création musique . Collectif Velma (Christophe Jaquet, Christian Garcia, Stéphane Vecchione)
création vidéo . Laurent Junod, David Monti, Fabienne Berger
lumière et scénographie . Laurent Junod
création costumes . Maïck Cochard
soutiens . Loterie romande, Pro Helvetia – Fondation suisse pour la culture, Le service des Affaires culturelles de la Ville de Lausanne, Le service des Affaires culturelles du Canton de Vaud, Le département des affaires culturelles du Canton de Fribourg, Migros Neuchâtel – Fribourg, La Fondation Ernst Göhner, La Fondation Oertli, La Fondation Nicati-de-Luze, La Fondation SUISA
©photos . Mario Del Curto

2001

Espace Moncor, Fribourg (CH)

25 - 27 janvier

Opéra de Lausanne (CH)

18 janvier